1° PARTIE CAMBODGE : 29 mars au 06 avril 2012
CAMBODGE : 29 mars au 06 avril 2012
Kep (5 nuits) ; Sihanoukville (3 nuits)
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Change : 1dollars= 4000 riels
Lexique: Bonjour ! Sousadaï ! ou tchoum rip sour
Au revoir /li hy/, merci /or koun djiran/, SVP/som/, l’addition SVP /som kit loy/, excusez-moi /som toah/
En fait, entre eux, les cambodgiens ne se disent pas bonjour ou au revoir (c’est pourquoi, en plus de la prononciation, la réaction des étrangers les fait rire), par contre, ils auront un mot gentil ou interrogatif (comment vas-tu, t’as une nouvelle moto) qui montre qu’ils s’intéressent à toi.
Le Cambodge, environ 13 millions d’habitants, est une monarchie constitutionnelle à tendance dure (parti quasi unique à 95%), peuplé à 90% de khmers de religion animiste et bouddhiste. Il y a aussi des communautés chinoise, vietnamienne et Cham (musulmans) et quelques minorités qui vivent dans les montagnes et les plateaux.
C’est une population jeune, plus de 50% à moins de 14 ans.
C’est un peuple qui a beaucoup souffert suite aux atrocités perpétrées pendant l’occupation des khmers rouges entre 1975 et 1979 sous la direction de Pol Pot, qui a subi de terribles humiliations physiques et psychologiques et une extermination sans pitié (4 millions de morts estimé…).
Phnom Penh, la capitale, a été vidée en 48h, volonté de ruraliser la population par la force et transformer le Cambodge en un gigantesque camp de travail forcé ; les khmers ont interdit l’argent au profit du troc, ils ont voulu détruire tout ce qui avait appartenu au passé en créant l’année zéro, ils ont utilisé les écoles et les pagodes comme prisons et lieux de torture, ont massacré tous les intellectuels.
Ensuite, le Vietnam a envahi le Cambodge après la période khmer rouge et l’a vidé de ces richesses ; c’est également un pays en butte aux grandes puissances comme les EU, la Chine et l’URSS ; aujourd’hui, c’est le grenier à riz de la Chine ; le Cambodge continue à rembourser sa dette de guerre en payant en riz. La Chine a investi pour de nombreux barrages hydrauliques qui permettent une irrigation toute l’année, a apporté le riz OGM, ce qui permet de faire, dans certaines régions, jusqu’à 4 récoltes par an ; seulement cette pratique appauvrit les terres et dans l’avenir, risque de poser problème.
La déforestation intensive est un autre point noir !!!
29 mars, arrivée à Kep, qui fût et veut redevenir le « Saint Tropez » du Cambodge, tranquille, la route longeant la mer est magnifique, des macaques squattent.
Pour ceux qui aiment le poisson, surtout le crabe et le poivre, un endroit bien sympathique surtout lorsqu’on peut sillonner les environs en moto.
On ne visitera pas le mont Bokor, haut lieu de villégiature des colons français avec un casino car les bâtiments sont en rénovation.
C’est aussi, parait-il, une des villes les plus corrompues !!!
vendredi 30 mars
La guesthouse Rega est tenue par un jeune couple de français, Aurélie et Florian, du sud-ouest.
°
Ils sont très sympas, cela fait un an qu’ils ont repris la GH, sans avoir jamais travaillés dans la restauration mais ils s’en sortent très bien, comme quoi c’est possible de se reconvertir.
On se rend sur l’île de Tonsay, l’île aux lapins, appelée ainsi à cause de sa forme (pas évident) !
On prend un bateau (7dol. AR/pers) ;
Arrivés sur l’île, on marche un peu ; on passe un moment à observer les pêcheurs d’algues : sur une longue corde, ils accrochent de jeunes pousses et la mettent à l’eau en attendant qu’elles grossissent puis ils font la cueillette. Elles sont utilisées pour l’alimentation.
Je décide de continuer à marcher, Jimmy retourne sur la plage principale où se trouvent des bungalows, des hamacs et des matelas de bambou pour profiter du lieu, il fait trop chaud.
De fil en aiguille, je ferai le tour de l’île, une heure de marche soit sur la plage bordée de cocotiers,
parfois parsemées de galets rouges, ocres, marron, soit sur un petit sentier, parfois courbée pour passer sous des liannes, je croiserai d’autres maisons de pêcheurs mais vu l’heure, c’est hamac ou jeu de cartes pour la plupart.
J’ai eu parfois peur de me perdre car après une plage, il fallait retrouver le sentier mais finalement ce n’était pas si dur que ça et puis il y a souvent quelqu’un pour vous faire un signe.
Je rejoins Jimmy, on se fait un petit massage sur la plage, resto puis sieste et lecture, allongés au bord de la mer, rien de violent pour cette journée ; d’ailleurs, sur cette île, tout est au ralenti.
Retour à la GH où l’on reste manger, la cuisine est très bonne et je termine l’article sur le Vietnam.
samedi 31 avril
On part se balader dans le parc national ; un sentier part tout près de la GH.
De nombreuses ruines d’anciennes maisons coloniales s’offrent à la vue.
On aura un peu de mal à le trouver puis c’est parti pour 3h30 de marche dans une forêt dense avec de beaux arbres et des singes qui nous observent.
Les sentiers sont bien entretenus et balisés par une association ayant pour siège le Led Zep Café !
Retour à la guesthouse où l’on se régale d’un bon plat de pâtes : salade de pâtes et pennes à la carbonara : délicieux !
L’aprem, on va regarder les chars qui défilent : aujourd’hui c’est carnaval :
une école française a été créée à Kep en 2009 par un jeune franco-khmer (http://www.ecolepourtousaucambodge.org/) ; deux professeurs, français langue étrangère, dispensent des cours; il y a aussi un centre aéré où différentes activités culturelles, artistiques et sportives sont proposées. L’année dernière, c’était le premier carnaval, et malgré le manque d’organisation, on passe un super moment.
Cette année, deux autres associations se sont jointes à eux et c'est plus de 300 enfants qui défilent sur des chars motorisés, heureux ; quelques mamans accompagnent.
Après le défilé, c’est au tour de la musique mais le temps, déjà bien gris, n’est pas de cet avis et une bonne averse se met à tomber ;
les marmailles, trempés, courent jusqu’à la plage et se jettent à l’eau, mouillé pour mouillé ; tout le monde est trempé ; le carnaval s’arrêtera là pour cette année.
Nous, on est allé s’abriter en buvant un café. On repart un peu plus tard, la pluie s’étant arrêtée mais pas pour longtemps ; on arrivera trempé à la GH, en poussant la moto qui s’est noyée dans une flaque!!! On restera là car le temps ne s’améliore pas, on discutera un moment avec Aurélie et Florian sur leur parcours, la Réunion, le Cambodge…
Dimanche 1 avril
On loue une moto (7dol./jour) et on part à Kampot, à 25 kms environ.
La route est belle, bordée de flamboyants dont certains encore en fleur, de manguiers, de filaos et autres arbres fruitiers dont ceux qui donnent le fameux durian dont l’odeur soulève l’estomac (on n’a toujours pas essayé) ;
sur les côtés, on retrouve les maisons en bois sur échasses.
De nombreuses femmes portent le tchador ; à Kep, il y a une mosquée.
Contents d’arriver à Kampot en un seul morceau car, sur la fin, la route est une horreur : parsemée de nid de poule et boueuse comme il a plu !
Ici, on voit quelques carrioles tirées par des poneys.
Comme Kep, les espaces verts sont bien entretenus, mais c’est plus grand et finalement, on est content d’avoir choisi Kep ; de magnifiques frangipaniers en fleur bordent une rue.
On boit un café puis on continue vers Tek Chou où se trouvent des rapides !!! Et un dollar par personne au passage ! En fait, il y a une usine hydroélectrique, un beau barrage et l’eau est au ralenti dans la rivière.
De nombreux kiosques abritent les piques niqueurs.
J’admire une vendeuse de crêpes, accroupie, devant une cruche de terre qui sert de four, faire gonfler ses galettes de riz puis les fourrer de riz et de coco : j’en achète une, c’est très bon.
Retour à Kampot pour le déjeuner, courte sieste de Jimmy
et en rentrant, on va voir le lac secret : dès qu’on quitte la route principale, on se retrouve sur des pistes de couleur rouge, cabossées et boueuses ;
les paysages sont beaux, en fond les palmiers à sucre que l’on trouve partout au Cambodge ; il est important car toutes les parties sont utilisées : le bois pour la construction, les feuilles pour fabriquer des toits, les fruits se mangent et les racines pour la médecine.
Et tant pis si la pluie nous fait de l’œil ; finalement, on ne prendra que quelques gouttes, le temps s’éclaircit.
On croise quantité de zébus blancs, certains paraissent très énervés, pas habitués à être attachés !
poules, canards, cochons…des plantations de mais, des temples, des champs cultivés
des rizières dont certaines fraichement repiquées qui offrent un vert électrique.
Des joueurs de boules
La voie ferrée, qui pour l’instant ne fonctionne pas, sauf avec des draisines.
On croise beaucoup de sépultures avec des bandes de papier de couleurs dessus ; Canti, le réceptionniste, nous expliquera qu’il s’agit d’une cérémonie des chinois vietnamiens pour honorer les morts, la Toussaint version chinoise.
On se pose un moment au bord du lac.
Une jeune vietnamienne cueille des tiges de nénuphars dans une jolie petite barque
Puis retour sur Kep ; une douche et un petit massage pour soulager les soubresauts de la moto et diner en ville, histoire de changer !
Lundi 2 avril
En fait, les vacances ont du bon, on prend le temps au petit déjeuner, on mange, on lit, regarde les nouvelles.
On part donc vers 10h, direction l’est, un mariage est en cours, les mariés sont absorbés par un chanteur.
On commence par les plantations de poivre, chez Vine Retreat. Mais ce n’est pas la saison et on ne verra pas les jeunes vietnamiennes trier les grains de poivre à la pince à épiler pour enlever les « pas joli ». Par contre, une note en français nous apprend que les différents poivres (vert, rouge, blancs et noir) viennent tous d’un même pied.
Quand on plante un poivrier, il faut attendre deux ans pour la première récolte. A partir de la fleur, compter 2 mois pour récolter le poivre vert et le faire sécher pour obtenir du noir. Pour obtenir du rouge, attendre 6 mois avant la cueillette et pour obtenir le blanc, on le passe dans l’eau bouillante pour enlever la peau qui recouvre le grain. Et voilà, on ne mourra pas ignorant !!!
Dans la région, il y a aussi de nombreux champs de manguiers.
De beaux paysages
On s’envole ensuite pour les caves (grottes), tout près de Kompong Trach où l’on s’arrêtera boire un café. C’est une ville poussière comme bien d’autres parcourues.
Le paysage, près des grottes, formations de calcaire, est magnifique.
On visitera l’intérieur des grottes en moto, Jimmy n’ayant pas envie de marcher !!!
Sur le chemin, un mariage se prépare ; on s’arrête pour les regarder cuisiner (flash-back réunion) ;
un vietnamien m’interpelle, je m’approche, il m’agrippe le bras et me prend dans ses bras ; j’arrive difficilement à m’en défaire ; il a commencé la fête avant tout le monde !!! Il veut se marier avec moi, alors je lui désigne Jimmy en lui disant « c’est mon mari »; il se dirige vers lui et le tâte de partout…il est temps de partir, tout le monde rigole, et nous avec !!!
dans chaque ville ou village, il y a une pagode qui est annoncée par une porte.
Sur le retour, on passe le long des salines mais il n’est pas loin de 13h et à cette heure, tout le monde se repose !!! De l’autre côté, des champs de mangrove.
On va jusqu’à un village de pêcheurs et on se balade sur la plage ;
très vite un groupe d’enfants nous rejoint ;
je leur donne des ballons, ils font sitting avec nous, veulent ouvrir toutes les fermetures de mon sac !!! Je fais les gros yeux et fouille moi-même ; je trouve des lingettes, un savon et du shampoing que je leur donne ; en échange, ils m’apprennent à compter : il y a des chiffres jusqu’à 5 et pour 6, on fait 5+1…utilisation de la base 5 !!!
On rentre sur Kep, on s’étonne de certaines constructions qui défigurent le paysage :
On se fait arrêter par la police car on ne porte pas de casque !!! Le policier parait sérieux mais derrière, ses collègues rigolent ; il demande à Jimmy de mettre son casque qui est accroché devant et nous laisse repartir ; nous aussi, on rigole, car, sur la route, d’autres motards passent et quasiment personne n’a de casque !!!
On va manger au Kimly, recommandé sur certains blogs, resto près du marché au crabe. C’est très bon, les crevettes sont grosses et le personnel très sympa ; je prendrai mon premier cours de langue cambodgienne, vraiment pas évident.
Des enfants sont à la recherche de coquillages, une femme inspecte ses paniers de crabes.
Retour à l’hôtel, un moment tranquille avant d’aller voir le coucher de soleil sur le bord de mer.
Un bon massage au Sokchan Spa pour bien terminer cette belle journée (fait par Da, vietnamienne mariée à un français ; ils tiennent aussi un bar resto), massages de bien meilleure qualité que le Spa du marché aux crabes. Retour à la GH
Mardi 3 avril
On prend le minibus (8dol./pers) à 10h30 pour Sihanoukville, un peu plus à l’ouest.
On arrive vers 14h et on se rend en tuk tuk (5dol.négocié) au Chanti Chanti (15 dol. ss pt déj. ni wifi, SDB et WC à l’extérieur) à 4 kms du centre, sur la plage d'Otress, conseillé par Aurélie et Florian et réservé ; ce sont 3 bungalows en hauteur, ouverts sur la mer et qui se ferment avec des nattes. On s’y croit, ambiance bab !!!
On mange et on profite de la fin de journée dans cet endroit calme ; le coucher de soleil, juste en face, est magnifique ; le ciel est nuageux, un grain tombe sur l’île en face ;
on part se balader sur la plage ;
un peu plus loin se trouve d’autres hôtels où l’on loue une moto (7dol./jour), au Bambou Snack, le patron est très sympa et les serveurs rigolos ;
on mangera au strawberry, en face de notre guesthouse (rien d’exceptionnel mais ils ont wifi)!!!
il y a beaucoup d'autres resto mais on n'est pas tenté!!!
Le tonnerre gronde, des éclairs zèbrent le ciel, pleuvra –t-il ? La nuit sera-t-elle bonne ?
Mercredi 4 avril, bon anniversaire Michette
Il a plu par intermittence mais nous sommes restés au sec. Super réveil avec vue sur la mer.
On part se balader vers les autres plages de Sihanoukville, on voit de drôles de paysages
on s’arrête un moment à Indépendance beach pour se baigner, on est au calme. Des enfants jouent avec des chambres à air et cherchent notre contact, des pêcheurs récoltent leurs poissons dans les filets.
Nous allons ensuite en ville pour manger et se faire masser, le temps reste gris, la pluie menaçante.
On se fait arrêter par la police, cette fois, on a nos casques et le permis, ils contrôlent et nous laisse repartir surtout qu’un autre blanc arrive sans casque, nettement plus intéressant !!!
Sihanoukville n’est pas une ville très belle, branchée tourisme avec de grands immeubles qui défigurent le paysage ;
les plages sont belles mais pas d’eau turquoise, les petits hôtels sont agréables et le Chanti Chanti offre un havre de paix pour ceux qui aiment !
On mange sur place et on va au lit, il pleuvra presque toute la nuit.
Jeudi 5 avril
Le soleil est revenu. On reste tranquille à la guesthouse pour profiter du cadre ; on change de bungalow, autre style.
On se baigne, on bouquine et je fais la coiffeuse pour la première fois !!!
Pendant
et fini, ne vous moquez pas!
En milieu d’aprem, on va en ville manger un morceau et se faire masser deux heures. Je retourne au Méta Spa, qui est très bien, jimmy change mais finalement le regrette !!!
Retour à Otres beach, on rend la moto, apéro, diner puis retour au Chanti Chanti.
On avait envie d’aller faire un tour en bateau sur les îles alentours mais la météo n’est pas bonne, la mer agitée et donc mauvaise visibilité pour faire du snorkelling ; on laisse tomber.
Vendredi 6 avril
On s’endort laissant ouvert le panneau, bercés par le bruit des vagues ; à 4h30, je me lève pour aller admirer la lune qui se couche.
Je me recouche en attendant 5h45, aujourd’hui, c’est journée bus pour Battambang (12dol./pers) ;
Le bus n’est pas plein, on a de la place, c’est cool. Les gens regardent une série à la TV et s’éclatent !!!
on fait un arrêt , café pour nous, chips pour d'autres
On change de bus à Phnom Penh, tout se fait très vite, dans la cohue, y’a du monde partout, je parviens à choper 2 barquettes de fried noodles et nous voilà repartis pour l’aprem ; le bus est plein, un peu vieillot ; sur la banquette à côté de nous, un couple et 2 enfants se partagent les sièges ; je les plains car il fait chaud malgré la clim; très vite les enfants s’endorment ; la femme, toute menue, est malade et se tient la tête sur le dossier avant, 5h30 de bus ; et vers la fin, c’est leur garçon qui sera malade.
Alors c’est vrai que cette longue journée de bus (11h) est fatigante mais on est en forme ; on verra le soleil, grosse boule rouge se coucher, arrivés à 19h à Battambang, un tuk tuk nous attend pour nous amener à l’hôtel, trop cool.
On voulait aller à la maison de Sam (franco-khmer) dont on dit beaucoup de bien sur les blogs, mais c’est complet ; ils nous conseillent le Seng Hout Hôtel (10 € ss pet.déj/wifi).
Une bonne douche, un repas indien (on se prépare) et une bonne nuit de sommeil.